Envies d'ailleurs

moustiqueux.

Nous arrivons à KAZAN : Kremlin, notre 1ère mosquée Ses mariages,

Et.. 2 infidèles recueillies.

Depuis Moscou il fait un soleil magnifique. Le paysage a changé depuis que nous nous dirigeons vers l’Oural : collines, de grandes prairies et des forêts de bouleaux et pins à perte de vue, des lupins sauvages, (et quand on s’isole dans les bois, on ramène en plus des piqûres de moustiques, de très beaux brins de muguet) et toujours de l’eau, de l’eau, de l’eau…. Rivières, fleuve, lacs, marécages, pré noyés, gouillats…. Les troupeaux de vaches et moutons sont gardés par des cavaliers.

Quant- a- l’habitat, de petites maisons de bois brut, serrées les unes contre les autres, comme. pour se protéger de la neige et du blizzard, mais joliment colorées.

Et au bivouac le soir que fait-on ? lessives, douches, petits bricolages (quelques boulons et colliers à resserrer) et quand ce n’est pas suffisant, le lendemain on recherche garage et plombier… pour la fuite de gaz de Betty et Gérard.

Ouf, Betty peut à nouveau cuisiner

Pour l’instant, pas d’embrouille. Bon d’accord, un jour nous n’avons pas respecté l’interdiction de circuler sur une place où des autobus étaient garés, mais devant le manque de réaction de Michel à l’avalanche de remontrances et d’explications du représentant de la maréchaussée et l’intervention des chauffeurs de bus, on a pu repartir sans amende.

Interpellation de Gérard et Michel, mais ils paraissaient hésitants devant la direction à prendre… Les policiers leurs ont juste demander d’où ils venaient et où ils allaient !! Pas de quoi s’affoler, actuellement on ne va plus au goulag pour si peu. Mais avant de pouvoir visiter « Perm36 », il faut aller à PERM et d’abord trouver la route qui y conduit la route principale ayant été coupée (un pont, les inondations). Ah, notre russe n’est toujours pas au point !!!

« Perm 36 »

Un des innombrables goulags sibériens. En 1938, 8 millions de prisonniers politiques ou criminels de droit commun, étaient enfermés dans ces camps. Le dernier a été fermé en 1988, aujourd’hui transformé en musée et pour une partie des bâtiments (semble-t-il) en centre pour handicapés mentaux.

Notre opinion n’est pas fondée sur la présence d’individus sur les couchettes du dortoir mais sur celle de la population rencontrée devant l’établissement.

La visite à Iekaterinburg nous montre bien la richesse et la complexité du peuple russe : - une statue de soldat vaincu en Afghanistan, - une cathédrale érigée en mémoire de l’assassinat de la famille Romanof, - des tags dans les passages souterrains….

Plus terre à terre, la corvée d’eau et les courses…

Et pour terminer ce compte rendu, retour au bivouac…Parfois, chercher un bivouac conduit à des rencontres extraordinaires : A force de « trop boueux », « trop près des habitations », « trop près d’un marécage », on se rabat sur un ensemble de ruines (un ancien kolkhoze ?) Le coin est sec, on pourrait être bien ! un homme et son chien approche. On lui montre la phrase en russe (Merci Jean Marie Lamandé) demandant l’autorisation de stationner ici pour la nuit. Pas de problème. On s’installe et le voilà qui revient avec 2 boites d ’œufs, en disant « présent ». Il s’asseoit avec nous autour d’un verre de vin, la discussion s’engage : dictionnaire franco-russe (Merci Eric) 'Point It' un tout petit peu d’anglais les cartes et on apprend que c’est effectivement un kolkhoze « banqueroute ». En bref une soirée interessante qui se termine pour nous par une énorme omelette.