Du 30 mars au 2 avril
Par odileetyves le mardi 3 avril 2018, 12:17 - MAROC 2018 - Lien permanent
nous continuons à l'est en direction de ZAGORA, une pause à TISSINT pour nous rafraîchir à la vue des cascades d' Attiq.
Nous dépassons FOUM ZGUID. Depuis que la route de ZAGORA est goudronnée, la terre est beaucoup plus cultivée.
Beau bivouac dans un coin sableux après Foum ZGUID,
59
Nuit calme, bercée par le bourdonnement des pompes d' irrigation.
Le matin, petit ensablement qui nous permet de tester la sangle de remorquage.
Une pause pour voir de plus près le système d'irrigation
Des pompes entrainees par un moteur à gaz ,qui aspirent l'eau à 30 m de profondeur.
la stocke dans un bassin pour réguler la pression,
pour donner vie au désert.
Un passage rapide à ZAGORA beaucoup plus touristique que GUELMIM ou TATA, les boutiques fleurissent et les interpellations « gazelle » « gazou » sont un peu trop présentes à notre goût.
TAMEGROUTE que nous découvrons accompagnés de RACHID.
TAMEGROUTE a été un grand centre religieux. Fondée par un théologien Mohamed Ben Nassir au 17ème siècle. Nous visitons successivement la ZAOUÏA NASSIRIYA
puis les ruelles souterraines fraîches et sombres,
L'habitat s'étage sur 3 niveaux celui des ruelles, un étage au dessus du niveau 0 et un en sous-sol éclairé par des puits de lumière.
La famille de Rachid, (20 personnes) vit ici.
Les habitants de cette kasbah ont relancé l'activité de poterie. Une poterie spécifique de couleur verte que l'on retrouve sous forme de tuiles, gouttières, dans de nombreuses villes du Maroc.
La bibliothèque est fermée et nous reviendrons sans doute demain, nous voulons pousser jusque à M'HAMID.
Après nous être enfoncés dans la palmeraie de TAGOUNITE, nous acceptons avec plaisir la proposition d' un vieux monsieur de dormir dans sa palmeraie.
Hélas, il parle juste assez français pour nous réclamer à boire (du pepsi de préférence) Ce que nous lui accordons bien volontiers. Il s'éloigne un moment, revient avec sa fille et ses moutons, s'éloigne à nouveau et revient s'asseoir par terre entre nos 2 camions. Nous sommes alors en train de manger dans la pénombre. Il nous demande alors, « whisky», nous n'en avons pas, « vache qui rit », non plus, « thon », « sardine » « biscuits » Nous partageons avec lui un paquet de petits gâteaux et lui disons bonsoir avant de fermer nos camions pour la nuit.
C'est ce que l'on peut nommer de l'hospitalité intéressée !
Le lendemain à notre réveil un adolescent est assis devant nos véhicules et dès que nous commençons à plier bagages, le vieux monsieur arrive pour réclamer son dû, chipotons sur le montant qu'il ne juge pas assez important au prétexte que le coin était vraiment tranquille !
A ne pas noter comme bivouac possible ! Dommage.
Nous traversons le KSAR de OULED DRISS
Puis BOUNOU et son enceinte fortifiée
hélas bien dégradée.
Rien à dire de MHAMID, porte d'entrée du désert de dunes si ce n'est qu'il y a plus d'agences organisant des nuits dans le désert que de bistrots à Saint-Etienne...
De retour à TAMEGROUTE, c'est toujours accompagnés de Rachid que nous nous rendons à la bibliothèque constitués de manuscrits acquis par Mohamed Ben Nassir.
Rachid nous explique le fonctionnement de l'école coranique qui forme les imams leur « salariat » par l'état.
AMAZRAOU, il nous fait découvrir l'ancien quartier juif
et sa synagogue.
Les 300 familles juives travaillaient dans la bijouterie. Quand ils ont quitté le quartier en 1960 pour aller – dit-on- s'installer en ville, les ouvriers qu'ils avaient formés se sont installés à leur tour.
l'un d'entre eux a constitué dans un ancien caravansérail,
une véritable caverne d'Ali Baba, où des ouvriers restaurent de vielles portes en bois en les enjolivant de sculptures, incrustations d'os etc..
Plus loin, installées sur des tapis, des femmes brodent des châles avec des laines de couleur vives.
Au fil des ans, se sont accumulés les témoins des périodes passées. Équipement du dromadaire qui permettait de transporter femmes et enfants, matériel de cuisine, outres etc.
La bourse plus légère et les placards du sprinter plus pleins, nous gagnons les rives du Drâa pour bivouaquer.
Derniers commentaires